Une histoire qui se passe à Drulingen: entre 1904 et 1996
Le meilleur "match" de mon test ADN est avec Patrick Lentz jusqu’à présent.
Notre parenté vient du côté Weissbach,
Je partage avec P Lentz deux ancêtres Charles Weissbach et Christine Imbert; Qui se sont
mariés en1900 .
Ernestine était leur première fille née en 1901 juste un an après Opa qui était l’ainé de ce couple.
Leur père Charles Weissbach vient de se remarier , il est veuf et père de 4 enfants. Qui ont entre
11 ans pour Léonie , l’aînée ,et 6 ans pour Emma la cadette.
C’est dans cette famille que Christine Imbert prend les rennes à 30 ans.
Bientôt la famille s’agrandira de 1900 à 1910 avec 6 autres enfants.
Ernestine grandie à Diemeringen et épouse à 26 ans (1927) Jacques Lentz.
Le mariage est célébré à Diemeringen , comme le veut la coutume , dans le village de la mariée.
Jean naitra également à Diemeringen dans cette même année 1927 , il sera leur fils unique.
Bientôt ils iront habiter Drulingen où son mari , Jacques dit Jacob , travaille dans l’usine de son père ,
Jacques Lentz (père)
En effet, en 1904 Jacques( premier) Lentz cultivateur et
originaire de Gungwiller se lance dans un atelier de
réparation de vélos et de machines agricoles à
Drulingen.
C’est l’année du premier tour de France,
Très vite il rachète le brevet de four à pain à Chretien
Bauer et démarre une fabrication de cuisinières , de
fours à pain, de fumoirs , un catalogue complet datant
de 1933
pour voire le catalogue cliquer sur l'image :
Dans les années 30 l’entreprise est dynamique , se
porte bien;
En 1911 la famille s’installe au 47 rue du Général
Leclerc ainsi que le siège social de l’entreprise Lentz.
1939 Jacques Lentz décède en juillet , la guerre
immobilise l’entreprise et la famille se réfugie au Dabo.
L’effectif passera de 30 à 7 salaries.
Ces cuisinières et ces fours à pain étaient très répandus
, dans la Miehl il y avait un four à pain ,
Les briques réfractaires venaient d’Alsace et l’émaillage
des cuisinières se faisait à l’émaillerie de Saverne.
En 1939 une succession s’ouvre ,Jacob a 38 ans , Mina
32 et Alfred 25.
L’entreprise Lentz devait retrouver un ou nouvel équilibre
quand les deux frères Lentz ont du composer avec leur beau frère Alexander Franz;
Alfred ouvre un point de vente, pour les fours et cuisinières à Sarreguemines;
Mina est mariée et a une fille de 3 ans Bronja ;
Son mari Alexandre Franz né à Riga est venu en France étudier la médecine , ils se sont
rencontrés à Strasbourg où Mina avait un pied à terre , au Fossé des treize.
Franz a abandonné son projet d’études pour se consacrer à l’entreprise Lentz;
C’est un homme dynamique et ambitieux qui a certainement une autre vue du monde et des
affaires puisqu’il vient de l’Est , fils unique , son père était douanier au port de Memel;
Sa mère , fort belle , est décédée de la grippe espagnole alors qu’elle était enceinte du deuxième enfant.
Son père reste veuf et Alexandre passera beaucoup de temps avec ses cousins ,Herbert et Ernst Insel.
Jusqu’en 1933 date à laquelle il quittera la Lituanie.
En 1941 Catherine Lentz , la veuve , née Bieber cède ses parts à son gendre Alexandre;
Celui ci , s’est mis en quête de nouveaux marchés en prospectant aux HBL et en Allemagne;
Octobre 1949 Jean Lentz reprend l’entreprise ,il a 22 ans , Franz étant encore associé .
Jean LENTZ a étudié dans une école de commerce.
Tout était sur de bons rails et chacun y tenait un rôle à sa mesure ;
Jacob était passionné de chasse et aussi longtemps qu’il a pu , il se levait aux aurores et se
rendait au jagdhus ,là-bas il observait les animaux;
Quand il ramenait du gibier , Ernestine savait très bien le transformer en terrines et pâtés; au sous sol de sa maison
une pièce était aménagée à cet effet.
Mes souvenirs dans cette maison remontent aux années 1958 , Catherine la mère de Jacob
Mina et sa mère Catherine
habitaient chez eux. Les femmes se tenaient à la cuisine.
L’usine se dote d’une cantine pour ses ouvriers et Ernestine s’en est occupée au début;
Au volet des relations sociales , l’usine organisait une excursion annuelle avec ses ouvriers , la
aussi Ernestine et Jacob participaient .la plus émoustillée était Georgette la soeur cadette de
Ernestine qui les accompagnait ;
A l’époque la chaudronnerie avait grandie et les bureaux (2-3 pièces en enfilade) étaient au raz de chaussée
de la maison en face de la cuisine.
De tous les enfants Weissbach c’est certainement Ernestine qui a fait le meilleur parti et elle
estimait avoir le plus à dire , c’est tout juste si une décision se prenait sans son avis.
A 30 ans Jean se marie , après avoir perdu sa fiancée de Waldhambach . Il aimait une jeune fille
de WH qui est décédée d’une leucémie , il avait lui même participé au don du sang pour les
transfusions en espérant la sauver.
Le 26/04/1957 il épouse Marthe Wurth à Preuschdorf.
Là, je soupçonne Ernestine d’avoir manigancé une fois de plus.
Tous les étés Ernestine recevait sa cousine Sophie Imbert épouse Wurth à Drulingen.
Tante Sophie venait ranger , elle avait quitte son appartement Avenue de la Foret Noire à
Strasbourg pour sévir à Drulingen.
Son mari Charles W. Professeur l’accompagnait ,celui ci avait un frère Louis le père de Marthe.
Le tableau est posé , Jean , épouse Marthe et à partir de là nos relations familiales se sont gravement dégradées .
Jean L. Était d’un naturel plutôt timide , Marthe l’a vite remarqué et s’est employée à jouer le rôle
de coach et de colonne vertébrale pour affermir son assurance.
C’en était fini de la famille , la guerre a commencé avec son associé Franz et nous étions coincés
entre ces deux parties .
Papa qui n’avait que ce cousin Franz comme seul lien de sang en Alsace a fait le choix de le soutenir.
Après de nombreux démêlés une décision de justice fixe le montant auquel Jean Lentz doit
racheter les parts de son Oncle, nous sommes en 1968 et Alexander Franz décédera vers Noël
1969 à Strasbourg en Medicale À.
Mina et ses deux filles devront se débrouiller seules , il est vrai qu’il ne leurs avait pas laissé beaucoup d’autonomie
, aucune n’est mariée aucune ne sera mère .
Toujours est il qu’elles avaient de quoi vivre , Xandra rejoindra le conseil de l’Europe au secrétariat
du parlementaire Louis Jung . Elles avaient le chantier d’une maison à finir et un hôtel à gérer.
Maintenant Jean Lentz avait les coudées franches et son entreprise se développe très bien et deviendra Sotralentz.
En 1958 nait son premier fils , Patrick je l’ai vu dans son berceau alors qu’ils habitaient encore à
l’étage chez tante Ernestine. Puis viendra Serge .Entre temps le couple aura construit une grande
demeure loin des regards et près de la forêt à Drulingen et Marthe hébergera ses parents.
C’est Hélène Moullec née Wurth qui nous informait de temps en temps, nous n’avions plus de contact.
Jacob aimait venir au restaurant Kern à Diemeringen, sa voiture signalait sa présence et ceux qui
voulaient boire une bière gratis s’installaient à sa table. Berthe Kern les servait.
Quant à moi je me suis mariée en 1969 et j’ai perdu le fil à Diemeringen.
Jacob est décédé en 1975 et Ernestine quelques mois plus tard en 1976 .
Elle était revenue chez Maman à Diemeringen et nous a apporté du foie gras.
Entre temps l’usine Sotralentz grandit ,se diversifie et exporte .
S’implante à l’étranger et rachète d’autres entreprises.
Leur chef doit se battre sur tous les fronts, la concurrence, les syndicats ,les banques.
Jean est solitaire ,seul et taciturne, il ne donne pas l’image d’un homme heureux , mais d’un Homme de devoir.
Il sera maire de sa commune et même conseiller général. La politique ne l’amuse pas , son entreprise l’absorbe .
Tant et si bien qu’à l’âge de 65 ans il se suicide. Son épouse lui survivra longtemps et s’impliquera
très efficacement au service de La Croix Rouge à Drulingen.
Son fils Patrick prend sa succession il a 34 ans il a un fils , Thomas , de 2 ans.
Pour moi l’histoire de Ernestine s’arrête presque là.
Mais il ne faudrait ,pas, omettre son rôle de marieuse.
En 1949 quand Ernst Insel rejoint son cousin Franz à la fin de la guerre il a 32ans .
Franz l’embauche d’abord dans le magasin de Sarreguemines aux côtés de Alfred Lentz.
Puis envisage de le placer à l’émaillerie de Saverne.
Entre-temps il fallait bien marier cet homme. Ernestine avait du répondant et a pensé à sa nièce
Liesel Weissbach 22 ans.
Liesel travaillait à Paris où elle a repris , sur recommandations , le poste de Hedwige Becker.
Dans la famille Schlumberger. Là elle s’occupait de l’instruction de deux garçons Thierry et ??.
Ernest et Liesel se sont rencontrés à l’été 1949 et ont rapidement décidé de se marier .
L’employeuse de Maman n’a pas voulu la lâcher avant qu’elle ne lui trouve une remplaçant ealsacienne.
Maman a elle même fait passer une annonce dans le messager pour la trouver.
Ses patrons l’ont même raccompagné à Diemeringen, en voiture , tellement ils étaient surpris par
sa décision et voulait rencontrer le futur époux.
Mais le 29 décembre 1949 ce mariage a eu lieu et l’année suivante je suis née.
L’intitulé indique une histoire entre 1904 et 1996
1904 c’est le début de l’atelier de réparation Lentz.
1996 décède Ernest Insel mon père , peu de temps après Georgette Weissbach la sœur de Ernestine .
Georgette ou "Tata" comme nous l’appelions serait l’objet d’une nouvelle histoire
Un illustre cousin de Georgette : Georges Imbert 
inventeur du gazogène à bois
Sonia Insel Jacob 2021
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